mercredi 15 octobre 2014

J’ai fait mes premiers pas en Afrique

Une partie de la chorale à Fatick (c) CSG
Nous avons atterri lundi soir à Dakar. Deux heures plus tard – le temps d’attendre au contrôle aux frontières, pour certains également au bureau des visas, puis au tapis à bagages et enfin dans le bus pour vérifier que la sœur de Nouvelle-Calédonie qui aurait dû atterrir avec nous n’était pas dans notre avion – nous sommes parti pour Saly, lieu de l’assemblée générale de la Cevaa.
A l’arrivée, le temps de comprendre comment installer ma moustiquaire – et de constater qu’il sera impossible de l’utiliser de façon totalement sécurisée, puisque ma moustiquaire pour 1 personne ne peut se glisser sous le matelas de mon lit pour 2 personnes… – et de prendre une douche bien appréciée, je m’écroule de fatigue.
Mardi matin, en prolégomènes à l’assemblée, un spécialiste en infectiologie nous informe sur le virus Ebola, sa transmission, les mesures prises par le Sénégal et les conseils d’hygiène pour éviter la propagation de la maladie. Malgré des images parfois crues de malades au stage hémorragique, cette information permet de dédramatiser et de nous inviter, nous responsables d’Eglises, à lutter contre la stigmatisation et la psychose autour de la maladie et à entreprendre ou renforcer notre action de plaidoyer auprès des autorités civiles pour qu’elles aident les pays confrontés à l’épidémie à la combattre.
Démonstration de la combinaison anti-Ebola
L’après-midi, nous partons pour Fatick pour y assister au culte. Une heure et demi de route (aller) nous permet de découvrir la splendeur des paysages de savane et l’animation des villages que nous traversons. Durant le culte, une très belle chorale (musicalement et visuellement) accompagne les chants. La prédication est donnée par le modérateur de l’Eglise protestante du Sénégal. Son message – sur le thème de l’AG « Familles, Evangile et cultures dans un monde en mutation » – mêle annonce de l’Evangile et défense des valeurs « traditionnelles » de la famille. J’ai du mal à ne pas y entendre une condamnation sans nuances de la modernité. Thierry Mulbach, le président de la Cevaa, dans son allocution à la fin du culte a eu une attitude très fine en invitant les Eglises à cheminer ensemble, sans jugement mais dans la recherche d’une compréhension réciproque, l’interpellation mutuelle et le dialogue.
Après un gouter offert par les Eglises protestante et luthérienne du Sénégal, nous partons visiter un centre de formation pour les femmes puis revenons à Saly. Le soir, dans ma cathédrale individuelle de tulle, je remercie Dieu pour toutes ces découvertes et ces rencontres. Demain, les choses sérieuses commencent !
Claire Sixt Gateuille


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