Le parc de l'hôtel au couchant (c) CSG |
Chaque jour un atelier chant
(facultatif) se tient en début d’après-midi. Nous y apprenons des
cantiques dans une grande variété de langues (parfois au sein d’un
même chant), sur une multitude de rythmes. Je vais par exemple
ramener dans nos valises un Alléluia malgache et une ballade
uruguayenne invitant à servir notre prochain… mais plus
globalement, les journées sont remplies de musique. Elle jaillit
spontanément avec un chant en attendant le début d’une plénière,
pour consoler quelqu’un ou pour la joie de communier dans la
musique ; elle est omniprésente le soir dans le quartier qui
nous entoure, parfois jusqu’à fort tard ; le vent dans les
arbres qui entourent les bungalows de notre hôtel et les oiseaux
nous en offre une autre le matin…
Vendredi 17, Nous avons passé la
matinée à poursuivre notre réflexion sur le thème de l’AG, en
plénière puis en ateliers. Nous avons débattu sur ce que nous
voulions dire sur les familles, cherché une définition commune. Une
des discussions de notre groupe a porté sur la question « le
mariage est-il une institution divine ou une donnée anthropologique
que Dieu bénit ? ». C’est là que l’on sent les
différences de contexte. Je suis, en tant qu’européenne, méfiante
sur l’idée d’institution divine, qui, il me semble, créerait
une sorte « d’obligation de créer une famille ». A
moins qu’on ne considère cette institution divine comme les
catholiques considèrent la prêtrise : une institution divine
mais associée à une vocation qui, elle, n’est pas pour tout le
monde… Je préfère la donnée anthropologique associée à la
bénédiction de Dieu. Mais je comprends que pour les africains,
affirmer que la famille est une institution divine crée une forme
d’obligation morale pour les membres d’une famille les uns envers
les autres ; les pasteurs peuvent sur cette base rappeler aux
fidèles leurs responsabilité (en particulier aux pères de familles
tentés d’abandonner femme et enfants).
Carte du Sénégal affichée dans le temple de Mbour (c) CSG |
La chorale de l'Eglise luthérienne de Dakar (c) CSG |
Nous avons fini la journée de
travail avec une rencontre par régions, pour voir comment renforcer
les liens entre les Eglises. Côté Europe, nous avons souhaité
organiser une rencontre des personnes engagées ou liées à la Cevaa
entre deux AG. La prochaine tournerait autour d’une préparation
commune de 2017… Les thématiques de la jeunesse, des migrations et
de l’Evangélisation en contexte européen sont apparues comme des
préoccupations de nos Eglises. Je leur ai indiqué que ces thèmes
avaient été aussi présentés comme axe de travail lors de l’AG
de la Cepple, et qu’il serait donc bienvenu d’organiser une
rencontre commune ou au moins de travailler en synergie avec
celle-ci. J’espère que je serai entendue…
Le soir,
chants, danses et défilé de costumes traditionnels nous ont été
offerts par deux groupes de jeunes de Dakar. Et toute la
climatisation n’a pas suffi à faire baisser l’ambiance
surchauffée de la salle lorsque nous nous sommes tous mis à
danser !
Roger Lasmothey, responsable jeunesse (c) CSG |
La matinée de Samedi a été
consacrée à la stratégie jeunesse, pour un premier bilan et tracer
des perspectives. Nous avons mandaté le conseil pour poursuivre la
mise en œuvre de cette stratégie qui, au moins sur le papier, est
très intéressante. J’espère que Roger Lasmothey, actuel chargé
de la jeunesse, pourra désormais la faire décoller, car elle a
peiné à démarrer avant son arrivée…
Le slogan des jeunes qui
présentaient la stratégie était : « Demain d’accord,
mais aujourd’hui d’abord » ! Parmi les propositions
faites, l’idée d’une sorte de « caravane des jeunes »
comme il y a eu la caravane des femmes pour la paix a émergée.
L’après-midi, le temps libre m’a
permis de me reposer, de finir le livre que j’avais glissé dans ma
valise et que je n’arrivais pas à lâcher (the Fault in our
Stars de John Green, traduit en français par Nos Etoiles
contraires, pour ceux que ça intéresse) et commencer à
préparer le travail du comité de rédaction du message dont je fais
partie. Et de nager un peu.
Claire Sixt Gateuille
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