lundi 20 octobre 2014

Familles, mission et jeunesse

Le parc de l'hôtel au couchant (c) CSG
Chaque jour un atelier chant (facultatif) se tient en début d’après-midi. Nous y apprenons des cantiques dans une grande variété de langues (parfois au sein d’un même chant), sur une multitude de rythmes. Je vais par exemple ramener dans nos valises un Alléluia malgache et une ballade uruguayenne invitant à servir notre prochain… mais plus globalement, les journées sont remplies de musique. Elle jaillit spontanément avec un chant en attendant le début d’une plénière, pour consoler quelqu’un ou pour la joie de communier dans la musique ; elle est omniprésente le soir dans le quartier qui nous entoure, parfois jusqu’à fort tard ; le vent dans les arbres qui entourent les bungalows de notre hôtel et les oiseaux nous en offre une autre le matin…
Vendredi 17, Nous avons passé la matinée à poursuivre notre réflexion sur le thème de l’AG, en plénière puis en ateliers. Nous avons débattu sur ce que nous voulions dire sur les familles, cherché une définition commune. Une des discussions de notre groupe a porté sur la question « le mariage est-il une institution divine ou une donnée anthropologique que Dieu bénit ? ». C’est là que l’on sent les différences de contexte. Je suis, en tant qu’européenne, méfiante sur l’idée d’institution divine, qui, il me semble, créerait une sorte « d’obligation de créer une famille ». A moins qu’on ne considère cette institution divine comme les catholiques considèrent la prêtrise : une institution divine mais associée à une vocation qui, elle, n’est pas pour tout le monde… Je préfère la donnée anthropologique associée à la bénédiction de Dieu. Mais je comprends que pour les africains, affirmer que la famille est une institution divine crée une forme d’obligation morale pour les membres d’une famille les uns envers les autres ; les pasteurs peuvent sur cette base rappeler aux fidèles leurs responsabilité (en particulier aux pères de familles tentés d’abandonner femme et enfants).
Carte du Sénégal affichée dans le temple de Mbour (c) CSG
L’après-midi, nous avons eu un débat un peu plus vif que d’habitude sur les programmes missionnaires. Jusqu’alors programmes présentés par les Eglises suivant leurs besoins pour être soutenus par la Cevaa, cette dernière souhaiterait désormais donner la priorité aux programmes qui feraient écho, au niveau national ou supranational aux actions communes ou priorités de la Cevaa. Certaines Eglises dont les préoccupations sont éloignées de l’action commune proposée cette année (travail commun des Eglises sur le thème « Familles, Evangile et cultures… ») ont exprimé leur réticence. Une reformulation de la proposition devrait être présentée en début de semaine prochaine pour indiquer la recommandation mais non l’obligation que les programmes missionnaires soient en lien avec l’action commune ou priorités de la Cevaa.

La chorale de l'Eglise luthérienne de Dakar (c) CSG
Nous avons fini la journée de travail avec une rencontre par régions, pour voir comment renforcer les liens entre les Eglises. Côté Europe, nous avons souhaité organiser une rencontre des personnes engagées ou liées à la Cevaa entre deux AG. La prochaine tournerait autour d’une préparation commune de 2017… Les thématiques de la jeunesse, des migrations et de l’Evangélisation en contexte européen sont apparues comme des préoccupations de nos Eglises. Je leur ai indiqué que ces thèmes avaient été aussi présentés comme axe de travail lors de l’AG de la Cepple, et qu’il serait donc bienvenu d’organiser une rencontre commune ou au moins de travailler en synergie avec celle-ci. J’espère que je serai entendue…
Le soir, chants, danses et défilé de costumes traditionnels nous ont été offerts par deux groupes de jeunes de Dakar. Et toute la climatisation n’a pas suffi à faire baisser l’ambiance surchauffée de la salle lorsque nous nous sommes tous mis à danser !
Roger Lasmothey, responsable jeunesse (c) CSG
La matinée de Samedi a été consacrée à la stratégie jeunesse, pour un premier bilan et tracer des perspectives. Nous avons mandaté le conseil pour poursuivre la mise en œuvre de cette stratégie qui, au moins sur le papier, est très intéressante. J’espère que Roger Lasmothey, actuel chargé de la jeunesse, pourra désormais la faire décoller, car elle a peiné à démarrer avant son arrivée…
Le slogan des jeunes qui présentaient la stratégie était : « Demain d’accord, mais aujourd’hui d’abord » ! Parmi les propositions faites, l’idée d’une sorte de « caravane des jeunes » comme il y a eu la caravane des femmes pour la paix a émergée.
L’après-midi, le temps libre m’a permis de me reposer, de finir le livre que j’avais glissé dans ma valise et que je n’arrivais pas à lâcher (the Fault in our Stars de John Green, traduit en français par Nos Etoiles contraires, pour ceux que ça intéresse) et commencer à préparer le travail du comité de rédaction du message dont je fais partie. Et de nager un peu.
Claire Sixt Gateuille

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