Aménagement de la Chapelle (c) CSG |
La journée de mercredi a été bien remplie ! Nous avons commencé par un temps de prière. Et un temps de prière dans le cadre du COE, c’est toujours un temps empreint de recueillement, mais aussi de beauté, d’implication du corps, de musique (magnifique) et de sens.
Puis les responsables des relations internationales et des relations œcuméniques (en anglais ecumenical officers) ont parlé avec différents membres du staff, dont le secrétaire général, du travail du Conseil œcuménique des Églises (COE) en particulier d’unité, de justice et de paix, de jeunesse, de diaconie et de témoignage public, ainsi que de formation œcuménique… Ouf !
Je vous épargnerai ici le résumé exhaustif de ce qui a été dit.
J’ai retenu quelques paroles ou idées fortes au milieu de ces échanges, je vous les livre en vrac :
- L’appel du représentant de l’Eglise arménienne au Liban : « Les Eglises du Moyen-Orient ont besoin de signes d’espoir de la part des autres Eglises ».
- Le pèlerinage de justice et de paix sera-t-il un parapluie qui recouvre ce que les Eglises font déjà ? Une inspiration à faire autrement ? Un miroir qui nous renvoie notre spiritualité et nos engagements vis-à-vis de la justice et la paix ?
- Le COE doit faire moins de choses, pour les faire mieux ; c’est le mandat qui lui a été donné à Busan. Mais il existe beaucoup de ressources (documents, animations, personnes ressources, etc.) dans les Eglises, comment les partager et les faire mieux connaitre pour qu’elles bénéficient aux autres Eglises ?
Olav Fykse Tveit, secrétaire général du COE |
Au-delà des présentations de ce qui se fait et de la logique dans laquelle le COE travaille, le but de tous ces temps était de permettre l’interaction entre les personnes responsables des différents programmes et nous. Ce type de rencontre sert avant tout à leur faire remonter nos attentes et nos satisfactions vis-à-vis du COE et nos problématiques ou les questions émergentes dans nos différents contextes. Cela permet aussi de faire émerger des préoccupations communes et des envies de collaboration entre responsables d’Églises. C’est pour cela que les temps informels sont aussi importants que les temps de réunion.
Nous avons aussi beaucoup parlé d’histoires et de témoignages personnels. Un témoignage est toujours personnel, il se dit en « Je ». Commencer par raconter son histoire permet aux autres de comprendre de quel contexte nous venons, des expériences de vie qui façonnent notre compréhension du monde et nos préoccupations. Mais entendre les histoires, les récits de vie des autres nous permet aussi de nos identifier à eux, de voir notre propre vie autrement ou d’envisager qu’on puisse porte un autre regard sur elle. C’est une expérience très importante, en particulier dans des contextes interculturels et interconfessionnels comme ceux des rencontres du COE ou du Forum chrétien mondial.
Le groupe des EO (c) Albin Hillert pour le COE |
Il y a aussi les "narratives", les histoires collectives qui fédèrent le groupe et portent une vision de ce vers quoi le groupe veut tendre (de même que l’histoire collective de la promesse d’un pays où coule le lait et le miel et où le peuple obéit à la volonté de Dieu a porté le peuple hébreu dans l’ancien testament). Elles aident à créer un sentiment d’appartenance, et donnent une perspective, ouvrent un futur commun, qui a du sens. Et ces histoires collectives sont toujours réappropriées par ceux qui les portent : chacun peut lui donner une coloration personnelle, y rajouter une anecdote, une interprétation personnelle… chacun la racontera à sa manière, mais le cadre narratif sera partagé… une belle façon d’apprendre à articuler le « je » et le « nous », dans nos Églises et dans le mouvement œcuménique en général.
Claire Sixt Gateuille
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