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Briefing avant la procession (c) A. Abad |
Aujourd'hui dimanche, j'ai assisté à trois cultes ! Pour le premier, nous nous sommes retrouvés à 9h à la Signet Library, juste à côté de la cathédrale pour nous mettre en habit liturgiques et entrer en procession dans la cathédrale St Giles. La procession des délégués étrangers (la nôtre) est entrée par l'arrière de la cathédrale, le modérateur de l’Église d’Écosse, ses aumôniers (chaplains) et les autres célébrants sont entrés par l'entrée principale après une procession précédée d'un bagad (pipe band). Le culte a eu lieu, accompagné musicalement par un chœur d'une grande qualité, et a duré 1h10. Mais ceux qui voulaient bénéficier de la sainte cène devaient revenir ensuite à 11h30 pour un nouveau culte, célébré par un pasteur local.
Nous avons ensuite mangé sandwich ou salade en terrasse avec Alfredo Abad, secrétaire général de l’Église évangélique d'Espagne, Richard Williams, de l'Eglise presbytérienne des USA (PCUSA) et Nigel Uden, de l’Église réformée unie d'Angleterre. Puis nous sommes allés au grand rassemblement Heart and Soul (Cœur et âme), dans le jardin du centre-ville d'Edimbourg (Princes Street Garden), qui tenait de ce que l’Église Unie avait fait à Lyon lors de l'inauguration ou des stands de protestants en Fête (manifestation organisée par la Fédération protestante de France en septembre dernier). Une scène centrale accueillait des concerts et le culte final ; de chaque côté une rangée de stands, avec d'un côté les différents services de l’Église et des associations caritatives chrétiennes, de l'autre des stands d’Églises locales ou de presbyteries (l'équivalent de nos régions). Nous avons déambulé entre les stands, nous arrêtant plus longuement
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I.Alexander et moi dans la cour du synode |
pour prendre des contacts ou de la documentation. Au stand du World Mission Council, j'ai rencontré Ian Alexander, mon homologue de l’Église d’Écosse, qui avait lu mon blog (!) et m'a donc précisé que la couleur rouge de la robe pastorale de la modératrice vient du fait qu'elle est aumônier (chaplain) auprès de la reine (ils sont 10 ministres de l’Église
d’Écosse à avoir ce statut et donc à pouvoir assurer une présence
spirituelle après de la reine quand elle est en Écosse).
A 16h, j'ai rencontré 4 représentants d'une paroisse qui envisagerait de se jumeler avec une paroisse en France. C'est une paroisse qui semble assez dynamique, se bat pour continuer à attirer les jeunes dans l’Église et cherche un projet qui puise l'ouvrir et lui donner une nouvelle impulsion tout en étant n'épuisant pas ses forces. Cette rencontre a été très intéressante ! A 17h, je suis allée assister au culte en plein air, festif et dans une forme simplifiée pour être accessible y compris aux simples passants, nombreux en ce dimanche après-midi.
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Pipe band (c) CSG |
Je ressors de cet événement avec les oreilles un peu meurtries par la sono, mais surtout avec dans mes valises un CD de musique, un de ressources pour la catéchèse, un livre de recettes des "girls brigade" (association de scoutisme), des documents sur les services de l'Eglise d'Ecosse, la communication vers les médias ou le soutien financier à des formes d'Eglise innovantes, des liens internets vers des ressources pour la formation et l'évangélisation, des contacts qui travaillent sur les nouvelles formes d'Eglise (les fameuses "fresh expressions of Church"), des statistiques sur les paroisses écossaises, une idée d'animation sur le vivre-ensemble à partir d'un nuancier de peinture, des informations sur différentes Eglises protestantes en Europe (Bulgarie, Italie, Grèce), etc.
J'ai un peu l'impression de quitter cette assemblée générale au moment où elle va vraiment commencer, demain matin ; c'est assez frustrant... mais à Paris m'attend, avec dès mardi notre équipe nationale qui se réunit pour une journée de retraite, pour nous ressourcer et tracer des perspectives d'avenir. Et c'est bien ainsi, car ce rôle de passeur qui est le mien se tient en tension entre ces deux pôles : représenter mon Église à l'étranger et faire connaître son actualité et ses projets d'un coté, être enrichie de ce que je découvre là-bas et y puiser idées, contacts, nouveaux points de vue et innovations pour nourrir à mon tour la vie de notre Église ici.
Claire Sixt-Gateuille