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Marcher dans la foi, c’est un déséquilibre constamment rattrapé, c’est un risque calculé, dans lequel nous sommes engagés en communauté(s). Lorsque nous cheminons en Église, nous ne marchons pas « avec Dieu » comme les disciples marchaient avec Jésus.
Je vous choque ? Nous ne marchons pas « avec Dieu », nous marchons « devant Dieu » (en latin, "coram Deo"). Nous marchons, parce que nous y sommes appelés, et ce chemin devient le lieu de rencontre avec notre Dieu, ce Dieu qui vient à notre rencontre.
Notre Dieu est toujours « Autre », mystérieux mais révélé, insaisissable mais toujours proche, tout-puissant et incarné dans la faiblesse. Ce Dieu toujours autre est à la fois celui qui était, qui est et qui vient. Celui qui s’est manifesté dans l’histoire, celui qui est vivant et agissant aujourd’hui et celui qui vient, celui qui nous précède sur le chemin de notre mission et qui nous est promis ; celui qui vient à notre rencontre dans l’épaisseur de nos vies.
Dieu ne chemine pas à nos côtés, comme un tuteur, une canne, une garantie de ne pas chuter. Dieu vient à notre rencontre. Il est le père qui tend les bras, et dans notre marche hésitante, nous avançons vers lui, comme un petit enfant qui titube vers son père. Même si nous tombons, nous savons qu’il est là pour nous relever, même si nous perdons l’équilibre, nous savons qu’il y a une promesse posée sur nous, et que la distance que nous avons à parcourir n’est pas une distance impossible pour nous.
Alors « En marche ! »
Claire Sixt Gateuille
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