A table avec Guy Liagre et Olav Fykse Tveit |
Je réalise petit à petit qu’une
des chances de ma mission de « ecumenical officer » est que l’on
retrouve certaines personnes d’une session à l’autre. Cela permet, pour la
petite jeune plutôt réservée que je suis, de prendre confiance en moi, car il
est plus facile d’aller vers des têtes que l’on connaît déjà, même si ce sont
celles du secrétaire général de la Conférence des Eglises européennes (KEK) ou
de la Fédération luthérienne mondiale (FLM)... Et comme tout cela fonctionne
beaucoup en réseau, les plus expérimentés ont régulièrement la bonne idée de me
présenter à d’autres !
Aujourd’hui, nous avons entendu
des pointures (Olav Fykse Tveit, secrétaire général du Conseil Œcuménique des Eglises
[COE] et Carlos Bock, FLM), et des moins connus, comme moi !
Ce matin, « Dr Olav » a
commencé en affirmant que les « défis et les opportunités du christianisme
mondialisé », nous, réunis dans cette consultation, pourrions les définir en
discutant entre nous mieux que lui… J’ai apprécié cette valorisation de l’intelligence
collective ! Il a parlé – je cite en vrac et de manière non exhaustive –
de la prière qui est impliquée dans la réalité la plus concrète, de la mission
dans la réciprocité, de vision à construire perpétuellement ensemble, de la
croix qui remet en cause tous les pouvoirs, d’approche positive de la
sécularisation, de la mission depuis la périphérie et du « glissement »
du Christianisme vers le Sud. Il a (forcément) cité le pape François. Et le pèlerinage
vers la justice et la paix… Il était
intéressant de voir qu’après un exposé un peu général et assez consensuel, Dr Olav
entrait dans le vif du sujet grâce aux questions et partageait une vision plus
personnelle.
Carlos Bock, directeur du DMD à la FLM |
Ensuite, Carlos Bock de la FLM a fait un exposé plus
technique sur la manière dont le département « Mission et développement »
de la FLM prend en compte les changements mondiaux actuels. Un mot est
régulièrement employé, que j’aime particulièrement : « empowerment »,
c’est-à-dire le travail auprès des personnes pour leur permettre d’acquérir les
capacités pour ensuite prendre eux-mêmes les commandes, par le discernement, la
formation, les rencontres et la réflexion commune. Ce principe met en valeur
les dons et les potentiels présents dans toute personne.
Et cet après-midi, nous avons parlé des relations
inter-religieuses, avec un panel composé de moi-même pour la France, l’évêque
indien Nelson Lakra et le pasteur sénégalais Abdou Thiam accompagné de sa femme
Aïssatou Ndiaye. Merci à Jane Stranz, de la Fédération Protestante de France, de m'avoir merveilleusement présenté le dialogue IR en France pour que je puisse à mon tour partager un rapide panorama. 10mn chacun, c’était malheureusement bien court pour présenter
la diversité des situations et des contextes !
Demain, je vous raconterai la visite à Helsinki que nous
avons vécus ensuite.
Claire Sixt Gateuille
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