Deuxième jour, deuxième coucher de soleil sur lac gelé |
Aujourd’hui, les débats ont porté sur la mission et les
défis de notre monde.
Martin Junge, secrétaire général
de la Fédération luthérienne mondiale (FLM) a d’abord abordé la mission du
point de vue de la FLM. Il a appelé à participer, avec la joie qui nous est
« donnée en plus », à la Missio Dei tout en reconnaissant que nous
sommes toujours à la fois justes et pécheurs (et que notre action missionnaire
est donc toujours imparfaite). Il a également affirmé qu’une Eglise seule est
une Eglise en danger (a church on its own is a church at risk).
J’ai bien aimé son appel à passer
au « Josiah Kibira 2.0 » : Josiah Kibira affirmait dans les
années 70 : « Il n’y a pas d’Eglise si pauvre qu’elle n’ait rien à
partager avec les autres, il n’y a pas d’Eglise si riche qu’elle n’ait rien à
apprendre des autres ». Dans nos têtes, la pauvreté et la richesse
résonnent en termes économiques : les Eglises du Nord sont riches et
celles du Sud pauvres. Mais nous pouvons aussi parler en termes de dynamique
d’Eglise, et alors les Eglises du Nord apparaissent comme les pauvres et celles
du Sud comme les riches… Junge nous appelle donc à ne pas nous figer dans une catégorie
(« les riches » ou « les pauvres »), mais à pointer
courageusement nos manquements et nos faiblesses et à reconnaître nos forces et
nos capacités pour les partager avec d’autres.
Kiriaki Avtzi, secrétaire
exécutive du programme Evangélisation du Conseil œcuménique des Eglises (COE),
a fait une présentation, qui manquait d’incarnation à mon goût, sur les changements
qui affectent la mission de l’Eglise. Elle a parlé de frontières étatiques mais
aussi culturelles, « d’Eglise globalisée », de missions
post-dénominationnelles, du besoin qu’ont les gens de la bonne nouvelle, de la
patience nécessaire pour que Dieu travaille nos projets et nos réalisations.
Nous avons ensuite un temps de travail sur
« les défis pour la mission dans un monde qui change ». 4 grandes
lignes sont dégagées à partir des réponses des Eglises aux deux questions qui
leur avaient été envoyées fin 2013 :
1. Education
et formation (ministres et laïcs)
2. Economie,
y compris soutien pour le fonctionnement de base de l’Eglise
3. Direction
(leadership) et management
4. Identité
chrétienne et luthérienne.
Entrée d'une banque à Helsinki (c) CSG |
Un représentant
d’une Eglise du Sud avoue franchement que comme il faut qu’il y ait un
missionnaire sur place pour obtenir de l’argent de la part des missions
occidentales, ils font parfois appel à un missionnaire dont ils n’ont pas
vraiment besoin pour s’assurer les financements des projets qu’ils portent… Le mot
« Empowerment » est revenu dans les discussions, c’est visiblement un
concept important…
Nous poursuivons cet après-midi avec un temps d’études
bibliques, mais il est difficile de partager en si peu de temps, avec des
origines et des contextes si différents, quelque chose de plus que nos
premières impressions sur le texte…
Nous finissons la journée avec théâtre, chants et dans d’un
groupe finlandais qui utilise le spectacle vivant comme un moyen d’évangélisation.
Je prends contact avec un de ses membres pour notre projet musique.
Et ce soir, sauna !
Claire Sixt Gateuille
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