mercredi 2 avril 2014

Deuxième jour de la consultation en Finlande


Deuxième jour, deuxième coucher de soleil sur lac gelé

Aujourd’hui, les débats ont porté sur la mission et les défis de notre monde.
Martin Junge, secrétaire général de la Fédération luthérienne mondiale (FLM) a d’abord abordé la mission du point de vue de la FLM. Il a appelé à participer, avec la joie qui nous est « donnée en plus », à la Missio Dei tout en reconnaissant que nous sommes toujours à la fois justes et pécheurs (et que notre action missionnaire est donc toujours imparfaite). Il a également affirmé qu’une Eglise seule est une Eglise en danger (a church on its own is a church at risk). 

J’ai bien aimé son appel à passer au « Josiah Kibira 2.0 » : Josiah Kibira affirmait dans les années 70 : « Il n’y a pas d’Eglise si pauvre qu’elle n’ait rien à partager avec les autres, il n’y a pas d’Eglise si riche qu’elle n’ait rien à apprendre des autres ». Dans nos têtes, la pauvreté et la richesse résonnent en termes économiques : les Eglises du Nord sont riches et celles du Sud pauvres. Mais nous pouvons aussi parler en termes de dynamique d’Eglise, et alors les Eglises du Nord apparaissent comme les pauvres et celles du Sud comme les riches… Junge nous appelle donc à  ne pas nous figer dans une catégorie (« les riches » ou « les pauvres »), mais à pointer courageusement nos manquements et nos faiblesses et à reconnaître nos forces et nos capacités pour les partager avec d’autres.

Kiriaki Avtzi, secrétaire exécutive du programme Evangélisation du Conseil œcuménique des Eglises (COE), a fait une présentation, qui manquait d’incarnation à mon goût, sur les changements qui affectent la mission de l’Eglise. Elle a parlé de frontières étatiques mais aussi culturelles, « d’Eglise globalisée », de missions post-dénominationnelles, du besoin qu’ont les gens de la bonne nouvelle, de la patience nécessaire pour que Dieu travaille nos projets et nos réalisations. 

Nous avons ensuite un temps de travail sur « les défis pour la mission dans un monde qui change ». 4 grandes lignes sont dégagées à partir des réponses des Eglises aux deux questions qui leur avaient été envoyées fin 2013 :
1.       Education et formation (ministres et laïcs)
2.       Economie, y compris soutien pour le fonctionnement de base de l’Eglise
3.       Direction (leadership) et management
4.       Identité chrétienne et luthérienne. 
Entrée d'une banque à Helsinki (c) CSG

Un représentant d’une Eglise du Sud avoue franchement que comme il faut qu’il y ait un missionnaire sur place pour obtenir de l’argent de la part des missions occidentales, ils font parfois appel à un missionnaire dont ils n’ont pas vraiment besoin pour s’assurer les financements des projets qu’ils portent… Le mot « Empowerment » est revenu dans les discussions, c’est visiblement un concept important… 

Nous poursuivons cet après-midi avec un temps d’études bibliques, mais il est difficile de partager en si peu de temps, avec des origines et des contextes si différents, quelque chose de plus que nos premières impressions sur le texte…
Nous finissons la journée avec théâtre, chants et dans d’un groupe finlandais qui utilise le spectacle vivant comme un moyen d’évangélisation. Je prends contact avec un de ses membres pour notre projet musique.

Et ce soir, sauna ! 

Claire Sixt Gateuille

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