mercredi 27 août 2014

Du voyage comme thérapie contre les préjugés



"Le monde est ma paroisse"

Je suis en Italie, à Torre Pellice, depuis lundi, pour représenter l’Église protestante unie de France (EPUdF) au synode de l’Église vaudoise d’Italie (CVI). Si on n’arrive pas le jour où le synode commence (auquel cas on a droit à un accueil à l’aéroport), le trajet entre Turin et Torre Pellice est un peu long (un bus, puis un train puis un autre bus). On est récompensé par l’accueil et la joie de retrouver des amis. Un trajet aussi long donne l’occasion d’apprendre de la vie quelques leçons : 

Préjugé N°1 : il fait forcément plus chaud au Sud qu’au Nord
En arrivant à Turin, je m’aperçois qu’il va falloir que je me décide une fois pour toutes à intégrer que la météo est plus une affaire d’anticyclones et des dépressions que de latitude… heureusement, j’avais prévu un retour à Paris un peu frisquet, je suis heureuse d’avoir dans mes bagages un pull et une veste. Le ciel gris et bas et le vent froid ne se lèveront que mercredi matin, pour me permettre de découvrir « l’Israël des Alpes » (surnom donné à la vallée) sous le soleil.

fresque de la salle du Synode à Torre Pellice (c) CSG
Préjugé N°2 : l’écriture intuitive des outils informatiques a forcément la bonne intuition
En arrivant à Pinerolo, ville de destination de mon train, je descends à « Pinerolo Olympica », comme l’écriture intuitive du distributeur de billets de train me l’avait proposé. Je vois alors le train repartir, alors que je pensais être au terminus… mais non, il y a aussi la gare de Pinerolo, celle du centre-ville, celle à laquelle je devais descendre ! Heureusement, le trajet se fait à pied en un quart d’heure, mais je suis bonne pour prendre le bus suivant.
Préjugé N°3 : mon niveau en Italien est proche de nul
Bon, en fait, j’arrive à me repérer dans l’aéroport, les gares, les stations de bus. A répondre aux questions simples et à parler assez pour commander ou acheter quelque chose. Je découvre aussi durant la première journée de synode à laquelle j’assiste que j’arrive à suivre les débats, à comprendre au moins le sujet, presque toujours la tonalité de l’intervention, et même plutôt bien les arguments même si je ne saisis pas toutes les subtilités. Et dire que j’ai pratiqué l’italien 4 fois en 18 ans… 

Claire Sixt Gateuille

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