Je suis actuellement dans une phase pas toujours drôle mais néanmoins essentielle et parfois très enrichissante de mon travail : la phase de collecte, correction (et parfois co-rédaction), traduction en anglais des rapports annuels de nos projets missionnaires soutenus par un organisme missionnaire norvégien. Ces rapports sont avant tout, il faut bien le dire, des démarches administratives, donc quelque chose d'un peu ennuyeux.
Implantation d’Église à Créteil |
Mais ils sont aussi l'occasion de voir des projets avancer, de pouvoir évaluer les fruits d'initiatives missionnaires qui avancent, parfois laborieusement, parfois joyeusement. Dans certains cas (quand les rapports ne sont pas assez détaillés, par exemple), ils sont l'occasion de discuter avec les acteurs de terrain, de les aider à prendre de la distance par rapport à leur action quotidienne pour faire un bilan d'étape et prendre conscience des bénédictions qu'ils ont reçues dans leur mission, des remises en question auxquelles ils sont confrontés, des fruits qui s'épanouissent sur leur chemin.
Je découvre des prises de conscience, des choix qui reconfigurent des Églises locales ou régionales, des développements inattendus, des frilosités transformées en enthousiasme sous l'action de l'Esprit. Je découvre des personnes engagées, prêtes à reconnaitre leur limites, qui comptent sur Dieu pour les guider et les inspirer. Je découvre des jeunes valorisés, des passants accueillis, des groupes fraternels, des occasions de se réjouir, etc.
Et alors, au delà d'un rapport d'activité, je vois l'Esprit souffler où il veut, des gens être relevés, des coeurs touchés, des fraternités se tisser, la Parole être menée aux paroles. Finalement, des documents administratifs se transforment en beaux témoignages. Et cela donne sens à cette tache un peu ingrate, je rends grâce pour toutes ses personnes engagées et pour ce qu'ils arrivent à réaliser avec l'aide de Dieu. Et mon travail se transforme peu à peu en louange...
Claire Sixt Gateuille