lundi 3 mars 2014

l'Evangile pour seule norme


Croix de clous, symbole de réconciliation
Nous avons passé la journée de vendredi à Wuppertal.
Le matin a été consacrée à la suite des contacts, et l'après-midi à une visite culturelle-historique puisque nous sommes allés voir la "Gemarker Kirche", à Barmen, un des quartiers de Wuppertal, église où fut signée la déclaration théologique de Barmen en 1934. 

J'ai donc passé la matinée à visiter le séminaire de Wuppertal, "Bethel" et le service "mission et animation des paroisses", sur la montagne sainte (surnommée ainsi car elle regroupe plusieurs institutions ecclésiales). Bethel est l'un des deux seuls séminaires de théologie en Allemagne à être financé entièrement par les Eglises, et non par l'état. Il a été fondé par l’Église confessante comme alternative à la formation dispensée par les facultés d'état dont l'enseignement était à l'époque contrôlé par les nazis. L'arrêt de Bus s'appelle d'ailleurs "Dietrich Bonhoeffer". 

J'ai été heureuse de voir que les échanges entre Wuppertal et la faculté de théologie de Paris sont actuellement vivants, même s'il n'est pas facile de trouver des français suffisamment à l'aise avec la langue de Goethe pour aller étudier en Allemagne...
Café à entrée de la Gemarker Kirche

Quand à la visite au service que nous appellerions en France "Evangélisation", elle a été très intéressante : l'EKiR est plutôt dynamique pour aider ses paroisses à mettre l'ouverture vers les autres, la sortie sur le "seuil" de l'Eglise et la dimension de mission au coeur de l'Eglise locale. On voit d'ailleurs souvent des cafés accolés aux églises, tenus par des bénévoles de la paroisse, qui renforcent l'Eglise dans sa dimension de communauté humaine et de lieu d'échange.
Vue du Schwebebahn (c) CSG

L'après-midi, j'ai réalisé un rêve d'enfant : J'ai pris le Schwebebahn ! Et oui, j'ai été (et je suis encore un peu) une fan de la BD "Yoko tsuno", dont certains albums se déroulent outre-rhin. Et dans un des albums, elle prend le Schwebebahn ; j'ai donc marché dans les pas de mon héroïne ! 

Croix de Coventry (c) CSG
C'est une autre forme d'héroïsme, plus sérieuse et souvent plus dramatique, qui était évoquée à la Gemarker Kirche. J'y ai été particulièrement touchée par la croix de Coventry qu'on y trouve. 
L'histoire du lieu est joliment mise en valeur dans une sorte de Narthex, composé de panneaux d'exposition au fond de l'église et d'une baie vitrée qui donne sur la salle de culte, baie sur laquelle sont gravés les dates importantes de l'histoire du lieu et des extraits de la déclaration de Barmen, qui appelait les chrétiens à s'unir dans le rejet des prétentions du nazisme à devenir "l'ordre unique et total de toute la vie humaine et remplir ainsi jusqu'à la vocation même de l'Eglise"
Un message que nous pouvons encore aujourd'hui méditer, tant certaines réalités prétendent toujours s'imposer sur la totalité de nos vies...

 Claire Sixt Gateuille

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